Chaque semaine, Philippe St-Onge nous offre son analyse et ses pensées sur le match de la semaine.

Comme il a été facile de le constater, la télévision Rogers n'était pas présente lors de la présentation du match de cette semaine.  En effet, le camion de Rogers utilisé pour la diffusion des matchs était plutôt à Edmundston dans le cadre de la 25e Foire Brayonne.  Ceci voulait donc dire que les joueurs n'avaient pas accès aux micros et qu'ils ont dû pousser doublement leur voix afin de se faire entendre.  Mais l'absence de Rogers apportait également un avantage à la situation puisque les tables et les chaises des spectateurs étaient collées à l'improvisoire ce qui rendait le public plus près du jeu et des joueurs, donnant ainsi par conséquence une intimité plus importante.

Le match présenté en était un classique qui opposait l'équipe des Rouges à celle des Jaunes.  Le capitaine habituel des Jaunes, Robert Gauvin, était sur la liste des blessés et c'est Patrick Hardy qui dû le remplacer.  C'était un match classique spécial cette semaine puisqu'il y avait deux invités.  Du côté des Rouges, c'est Gérald Arsenault du duo humoristique l'Ensemble Vide qui a accepté de venir s'amuser avec la LIA.  Il jouait à l'opposé du deuxième membre du duo, un joueur régulier de la LIA, Éric Thériault.  Du côté des Jaunes, c'est Marc Lamontagne du sextuet humoristique SIGA qui s'est montré au rendez-vous.  C'était la première fois qu'il jouait de l'improvisation, et il l'a fait à l'opposé d'un autre membre du groupe SIGA, un joueur régulier de la LIA, André Roy.  Les invités ont été présent partout au courant de la soirée.  On pouvait voir quelque peu leur inexpérience, ce qui les rendait d'autant plus sympathiques.

Le match était très fort.  Les joueurs ont su remonter le défi de l'absence des micros en projetant bien leurs voix, et le public, dans une plus grande intimité à cause de la configuration de la salle, était vraiment dedans.  La présence de la foule est, selon moi, l'ingrédient le plus important d'une soirée à succès.  Plus la foule est dedans, plus les joueurs performent.  Ce qui a été intéressant dans ce match, c'est que chacun des joueurs a bien performé, même ceux qui ne jouent habituelllement pas aussi souvent comme Karine Pelletier et Patrick Hardy des Jaunes et Marc-André Castonguay des Rouges.  Ce dernier apportait beaucoup d'éléments comiques dans les improvisations, entre autres un médecin dévergondé, un jeune courseur de kart amateur de papillons et un avocat/notaire de divorce.  Mentionnons aussi le jeu extraordinaire de trois joueurs qui étaient aussi au rendez-vous, c'est-à-dire Éric Thériault des Jaunes et Mireille Blanchard et André Roy des Rouges. 

Mais c'est encore une fois le jeu de deux joueurs qui ont retenu l'attention de tous.  Premièrement, Michel Albert (2e étoile du match) qui s'est dépassé dans une improvisation comparée solo à la manière d'un stand-up sur les voisins où le joueur Albert commentait sur sa vie de voisin de personnages de contes populaires, entre autre les trois petits cochons et Boucle d'Or et ses trois ours.  Michel Albert expliquait après le match qu'il aurait bien aimer continuer en parlant de Cendrillon mais le temps ne le lui a pas permis.  L'autre joueur qui a été extraordinaire fut le capitaine de l'équipe des Rouges, Jean-Sébastien Lévesque (1ere étoile du match) qui nous a quasiment fait mourir de rire dans le rôle d'un gros tough de cour d'école et celui du personnage du jeu électronique "Les Sims".  Il était clairement en grande forme, tout comme l'arbitre en chef du match qui a donné plus de dix punitions au courant de la soirée, une de ses soirées les plus chargées (et Samuel Chiasson ne jouait même pas!!!).  En somme, les spectateurs en ont eu pour leur argent et la citation du match par Mireille Blanchard restera sans doute: "So when you were alone, you picked up the phone!!!"