Chaque semaine, Philippe St-Onge nous offre son analyse et ses pensées sur le match de la semaine.

Encore une autre fois, la Télévision Rogers n'était pas là durant le match du 14 août 2003 opposant l'équipe des Jaunes et l'équipe des Bleus.  Ceci voulait donc dire deux choses: pas de micros et un public plus rapproché du jeu.  L'atmosphère était bonne dans la foule alors les membres de la LIA en ont profité pour souligner la fête de l'Acadie à leur manière.  Tout au long du match, les spectateurs pouvaient regarder le jeu en mangeant du bon fricot acadien, en répondant à un questionnaire sur leurs connaissances acadiennes pour gagner un prix de participation et en contemplant les nombreuses décorations qui étaient accrochées partout dans la salle.  Même l'arbitre Ouellet était responsable de donner un peu d'ambiance acadienne puisqu'il est entrer sur le jeu avec un drapeau britannique au lieu d'un drapeau acadien comme les deux capitaines des deux équipes à l'oeuvre.  En somme, il a été incontestablement un des responsables du succès de la soirée avec ses nombreuses remarques "politically incorrect" sur les Acadiens, leur culture et leur déportation.  La foule, même si elle semblait majoritairement acadienne, appréciait l'humour des commentaires de l'arbitre en chef. Il était en feu.  Même s'il a manqué beaucoup de punitions, il a su donner le ton initial au spectacle.

Le jeu était aussi très intéressant quoique les Jaunes avaient vraiment plus de succès à réussir leurs improvisations.  Menée par le jeu très technique et intelligent de leur joueur Albert, les Jaunes ont réussi à se tailler une place en finale avec un gain définitif et sans scrupules pour l'équipe des Bleus.  Michel Albert a encore gagné une première étoile partiellement à cause de son improvisation comparée solo où il incarnait Dieu qui voulait recommencer à zéro, sont rôle de poseur de frontière omniprésent et celui d'un super-héros intellectuel.  Notons également le jeu de Robert Gauvin des Jaunes (qui s'est mérité la troisième étoile) qui secondait bien son joueur étoile en incarnant un Anglais qui allait se faire manger par des cannibales et qui nous a emporté dans le monde de la chanson avec son improvisation comparée à catégorie Karaoke.   Son adversaire sur cette improvisation n'était nul autre que Samuel Chiasson des Bleus qui s'est, lui aussi, bien débrouillé en chantant à propos de sa peine face à son ancien amour.  Quoique les deux joueurs ne suivaient pas vraiement les deux chansons choisies par l'arbitre Ouellet, ce fut un moment fort du match.

Un autre des moments forts est survenu lors d'une improvisation comparée des Bleus intitulée "Drôle de duo" où Samuel Chiasson et Yves Doucet ont inventé une chanson sur Haute-Aboujagane.  Chiasson chantait la partie principale et Doucet répliquait en rimant.  La foule fut emportée dès les premiers moments.  Notons aussi le jeu de John Boucher qui faisait des courtes interventions fort appréciées par le public.  Les deux thèmes de la soirée furent sans doute la religion (où Dieu est apparu dans plusieurs improvisations) et la politique acadienne (avec des remarques sur les frontières acadiennes, l'identité des habitants du Nord-Ouest, la déportation acadienne et la Reine d'Angleterre, Wilfred vs. Jean-François, le colonel Monkton et Williams, Évangeline et Gabriel, etc.).

On saura dès la semaine prochaine qui affrontera les Jaunes en finale avec le deuxième match de demi-finale opposant les Bleus et les Rouges de Jean-Sébastien Lévesque, leur capitaine qui est en feu dernièrement.

Théâtre Capitol

Télévision Rogers

Radio-Canada

Labatt

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Association des aNCiens Improvisateurs Universitaires du N.-B.

Licum/Université de Moncton