Chaque semaine, Philippe St-Onge nous offre son analyse et ses pensées sur le match de la semaine.

C'était un match important qui allait s'annoncer difficile pour les deux équipes à l'oeuvre lors de la demi-finale de la saison estivale de 2003 de la LIA alors que l'équipe des Bleus et l'équipe des Rouges allaient s'affronter dans un match ultime. C'était le dernier match de la saison pour l'équipe perdante qui devra attendre un peu moins d'un an avant de remettre les pieds dans l'improvisoire de la LIA à la Salle Empress du Théâtre Capitol.  L'autre équipe allait être récompensée de leur victoire en affrontant l'équipe des Jaunes en finale jeudi prochain.  Les joueurs, conscients de l'enjeu du match, se sentaient quand même assez bien.  Yves Doucet se disait posé avant le match, pas trop excité. Pas trop relaxe non plus.  Lise Lemay se sentait vraiment anxieuse d'entrer sur l'arène alors qu'André Roy, de son côté, se sentait fatigué et las, lui qui se donne en spectacle presqu'à tous les jours et à tous les soirs... un vrai homme de scène.  Mais comme les joueurs le savent bien, il arrive souvent que nos meilleurs matchs soient ceux qui sont joués dans la fatigue.

Le match commence plutôt tranquillement avec une improvisation de scouts qui était quelque peu décousue et incohérente, mais quand même amusante à regarder.  Les joueurs se réchauffent.  La qualité des improvisations s'améliore d'improvisation en improvisation dans cette première période.  On atteint le pseudo-climax de la période lors de l'improvisation comparée de catégorie poursuite.  C'est dans cette catégorie que la mise au jeu est la plus difficile à choisir parce qu'on ne veut pas nécéssairement passer en deuxième et risquer de mal suivre la première partie de l'improvisation, mais on ne veut pas passer en premier non plus puisque le risque de se faire oublier par la foule est assez grand.  Ce sont les Bleus qui commencent (décision des Rouges) alors que Chiasson et Boucher nous montrent la frustation d'un apprenti-conducteur envers son inspecteur suite à un échec sur le test de la route.  Chiasson montre vraiment son expérience alors qu'il exploite différentes façons de prendre sa revanche.  La complicité entre Boucher et Chiasson est évidente.  Du côté des Rouges, c'est Marc-André Castonguay qui nous surprend tous en prenant le rôle que jouait Chiasson et l'interprète à merveille.  Le joueur Lévesque, qui a remplacé le joueur Chiasson, apporte l'improvisation à quelque part d'autre ce qui fait en somme un beau bijou d'improvisation.  Une des meilleures improvisations de la partie.

La deuxième et la troisième période sont d'autant plus intéressantes avec plusieurs bonnes improvisations.  On parle entre autre d'une excellente chantée d'équipe du côté des Rouges sur l'air d'une chanson populaire de Grease.  Mais c'est une improvisation comparée intitulée "Au Large" en début de troisième période interprétée par l'équipe des Bleus qui a été la plus drôle de la saison, pas nécéssairement à cause de sa qualité, mais plutôt à cause de la présence des joueurs Chiasson et Doucet.  Ils jouaient le rôle de deux hommes adultes et mariés qui descendaient ensemble dans les tubes de Magic Mountain et qui se sont endormis lors de leur descente pour se retrouver dans la mer.  Les réactions des joueurs frôlaient la vérité alors que le joueur Doucet n'était pas content du fait que la seule chose que le joueur Chiasson pensait, c'était de manger sa banane.  Drôle à mourir... selon moi.

Mais à la fin, ce sont les Rouges qui l'emporteront pour se rendre en finale avec l'équipe des Jaunes.  Ceci veut donc dire que c'est la fin pour l'équipe des Bleus, eux qui avaient gagné la Coupe Dr. Geneviève Lévesque l'an dernier.  Il faut cependant dire que c'est l'équipe des Bleus qui était l'équipe la plus transformée depuis l'an dernier avec deux nouveaux joueurs, c'est-à-dire Lise Lemay, une recrue, et Yves Doucet, anciennement de l'équipe des Jaunes.  Ici Philippe St-Onge, à Moncton.

Théâtre Capitol

Télévision Rogers

Radio-Canada

Labatt

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Association des aNCiens Improvisateurs Universitaires du N.-B.

Licum/Université de Moncton